Sur les traces d’Edmond Leclanché, lieutenant du colonel Gaspard (Le chagrin et la pitié), 2003
Entretien réalisé jour pour jour 60 ans après sa venue sur place à Vichy étudier en 2 avril 1944 un difficile projet d’évasion de son frère Camille, projet réduit à néant.
Le corps de Camille n’a jamais été retrouvé.
Différents points de vue d’Edmond sur Pétain, Mitterrand, le SS Geissler installé à Vichy et Clermont-Ferrand.
Mention du film film « le Chagrin et la Pitié » où en projection de celui-ci les résistants ne se sont pas reconnus, les contextes de l’époque.
À Vichy et Cusset, sur place, les portraits de Philippe Pétain et Pierre Laval, vus par Lucette Billet, couturière, 2003
Jeune fille sous l’occupation, et comme elle dit « a vécu la vérité comme elle est ».
« une peur permanente », « un chagrin épouvantable » et … « le passé n’est jamais passé ».
Un témoignage à vif encore en 2006, 60 ans après, entre autre sur sa famille avec un frère résistant assassiné, un père et un beau père miliciens, une mère résistante de l’ombre.
Les rafles, la libération, l’arrivée sur place et le départ des Allemands. Les collaborateurs de son quartier, les résistants.
Frédéric Jaffré, au moment du tournage dernier des trois avocats de Pierre Laval lors de son procès en 1945, 2006
14/18, l’arrivée des Allemands, le froid et la faim / Pétain, Montoire, 1942, Salle Wagram, Mitterrand / Me de Chambrun, les lècheurs / Pierre Laval était une lumière … il n’était pas un traître / le diable / l’Hôtel du Parc, Jacques Isorni, Staline / qu’est ce que vous avez appris de Pierre Laval ?
Alphonsine Bonnefoy, 2005
Mon père marqué par 14 18 / j’étais plus pétainiste que mon père.
Pétain, un homme remarquable / de Gaulle était loin.
Mon frère enfermé pendant deux ans, le STO.
Une amie déportée, Pierre Laval, Abetz / se taire et s’amuser / le froid / les cinémas, Vichy, une ville vivante.
Secrétaire dans les ministères / la liquidation des biens de Pétain.
Le maréchal, toujours dans ma chambre.
On envahissait la Russie…
Il y avait des beaux garçons… / Vichy… parler…
La Milice, la peur, la Libération.
Françoise Constantin Weyer, fille de l’écrivain prix Goncourt Maurice Constantin Weyer, amis de Max Jacob et Pierre Laval, 2004
J’habitais Vichy, à la débâcle la maison s’est remplie d’écrivains, Julliard… Larbaud, mon père Constantin Weyer.
Ils parlaient de leur boulot, pas de politique.
Pétain, il nous a aidé, il était con. Je le croisais avec ma petite fille aux grands parcs.
Il y avait des moments monstrueux, une amie juive cachée.
L’Opéra à Vichy marchait tout le temps.
Les deux morts qui m’ont fait le plus de peine c’est Max Jacob et Pierre Laval – et ça n’a rien à voir.
On zigzague, en Allemagne après guerre
Laval était charmant, Josée Laval.
mémoires de la Montagne Bourbonnaise, dans les Bois Noirs entre Thiers, Roanne, Vichy
André et Simone Guilloux, 2005
Sur la fin de l’entretien: réflexion sur la mémoire
On est tous fils et filles d’anciens combattants de 14.
J’étais coiffeur – Pétain c’était l’extrême droite.
Arrêté fin mars 43 – Laval, Montoire.
J’étais donneuse d’eau, Vichy a toujours été snob.
Verdun, l’horreur – mon père en dépression.
Il y avait tout à Vichy, les commerces.
les Juifs, la Milice, un garçon juif.
le pouvoir c’est fou, les Hommes Politiques capables de tout.
Les associations de résistants et déportés
Mon arrestation – quand je suis rentré en 45.
Raymond Moncorgé et Otto Weiss, maquis de la Montagne Bourbonnaise, 2005
Les Oubliés – mort atrocement – une balle dans le ventre.
1943 : on espérait la fin de la guerre.
On espérait construire un monde meilleur, on est déçus. Aujourd’hui on est mal compris.
En 43, le maquis, pas nombreux.
Les historiens / images d’Epinal de la résistance. Les politiques nous jettent des fleurs, ils s’en foutent royalement.
La leçon de mémoire ne passe pas.
Pourquoi on s’est engagés…
Entrer en résistance – Dachau.
Journal chiffonné daté 1941 contenant des verres de porto, retrouvé en octobre 2004 dans les décombres de l’annexe de l’ex Hôtel Aletti
Michel Charasse, maire de Puy Guillaume à quelques kilomètres de Chateldon et Vichy, 2006
Ceux qui n’ont pas vécu cette époque sont mal placés pour en parler.
Tout le monde trahissait tout le monde.
Papon, Montel, Beuve-Méry, Uriage, Josée Laval.
« Pierrot » à 3 km de Chateldon, l’enfant du pays.
La République, la liberté, un combat permanent.
Pétain, en 40, avait un vrai projet politique.
la République a fait une connerie, et Pétain un Coup d’État.
Pétain, je crois qu’il était âgé.
Mémoires et Générations.
la révolution Nationale.
Portrait de Pierre Laval.
Raymond Moncorgé, 2004
« VICHY » C’EST QUI ?
1ère guerre mondiale : les familles avaient donné.
On n’a pas vu la dictature venir.
« la confiance à Pétain » / Laval / Faurisson.
Pourquoi on s’est battu ?
Pétain était un salopard, un sanguinaire.
Excuser Pétain ?
Les derniers des « 80 »
Les élus locaux… Vichy subit encore les conséquences.
Les compromissions de Pétain, 1er responsable.
La mémoire.
Josette Alviset, mémoires de l’Opéra de Vichy, 2005
Les années 40, la vie de l’Opéra de Vichy – Comment on va manger ?
« mon père faisait partie du Grand Orchestre de Vichy – il était Communiste »
Après la guerre, l’objectif était d’oublier – entre deux guerres : les plus grands artistes à Vichy … capitale d’été de la musique.
On a voulu retrouver cela après guerre – le 10 Juillet 40.
Les « 80 » et les « 569 », la majorité – Chateldon, pas loin…
L’habitude de tous les gens à venir à Vichy l’été.
Il n’y a aucune trace de textes en allemand.
Germaine Lubin, Jouvet, Pierre Dac, Jean Louis Barrault.
Tout a été réquisitionné – les « Vichyssois » ne sont pas les « vichystes ».
Les angoisses de ma mère, elle avait perdu deux de ses frères à la guerre de 14.
Pétain, pour elle était le vainqueur de Verdun. Un vieux con.
Pétain et Laval, les carnets de sa fille.
Mon père, je ne l’ai pas vu longtemps – il avait un ami photographe, j’ai été morte de peur, j’ai entendu parler de ce qui se passait dans les hôtels…
Robert Liris, 2006, 2008
Un passé pas si lointain
« Pétain » Pé Tain, ça claque, ça inquiète
Verdun : tout le monde est touché – La mémoire ? je ne suis pas sûr …
Le vainqueur de Verdun, le vaincu de Vichy
Tout se terminerait t’il à Vichy ?
Moins il parle, plus il plaît
Une voie presque céleste
… qui écoutent peu et attendent beaucoup, et entendent ce qui n’est pas dit
Il se méfie beaucoup du bavardage
Pétain un peu de théâtre dans un travail de deuil
La France est toujours en mal de monarchie
Vichy – Verdun – le Sauveur
Un rêve cauchemar éveillé
Pétain, c’est le Verdun permanent – il est déjà mort en fait – Il ne le savait pas, et nous non plus
Pétain est mort à Verdun ?
Philippe Pétain n’est pas à l’extérieur de nous, il est en nous
Philippe Pétain, la personnification du pouvoir
Pétain ne veillait pas
Verdun : on ne bouge pas
La guerre fabrique des orphelins et des traîtres
Mon grand père, mort à Verdun
La terre ne ment pas : à l’origine une image nazie
Le Pavillon Sévigné, l’Élysée de Vichy
À Vichy, il y a un effort dérisoire pour oublier l’histoire de cette époque, et l’effacement fonctionne très bien – il y a le temps qui fait cela, et la culpabilité
Faurisson à Vichy « Mr Liris, avez vous vu la magique chambre à gaz ? »
Ici, une sorte de bulle d’histoire, une vénération vichyssoise
« Trop de chauffage amollit la santé »
https://vimeo.com/319767168 2006
https://vimeo.com/319462958 29 12 2008
photographies hors archives © Paule Muxel Bertrand de Solliers 2003 à 2008