Histoires autour de la Folie

 

 

documentaire

… au fil de repérages sur plus d’un an, le film est devenu un travail sur la question de l’Autre, comment on est, comment on pense,  réagit face à la différence de celui qui vous fait face.

C’est devenu le centre du film, l’essentiel, le centre de nos préoccupations.

Si ce tournage et sa préparation ont été longs (120 heures d’entretiens en partie filmés sur la période asilaire) et qu’il fallait beaucoup parler, c’est aussi parce que c’est un lieu de non-dits, d’interdits. Certains des infirmiers avaient été traumatisés par leurs expériences, surtout dans les temps du passage de gardiens d’asile après guerre à celui d’un travail vraiment thérapeutique, ils ont appris à se servir de la parole qui leur était refusée précédemment. Dans la préparation du film, le temps que nous avons pris à la leur donner au sein même de l’Institution était nouveau. Ils ont eu confiance et sont allés jusqu’à des confidences qu’ils n’avaient jamais faites auparavant. Nous avons parfois entendu « je ne l’ai jamais dit à ma femme »…

Il nous semble que les personnes rencontrées ont très satisfaites qu’on ne passe pas là rapidement, que l’on ne soit pas là juste pour voler quelque chose comme avec un reportage.

Nous avons toujours proposé un regard d’échange. On travaille ensemble. Ce n’est pas pour nous, il faut que les gens sachent ce qui s’est passé et ce qui a été vécu mais pas en généralité, seulement à partir de chaque expérience individuelle, personnelle. Il s’agit d’une conscience partagée à partir d’une conscience personnelle exprimée vers la collectivité. C’est ce qui a permis alors ce film de mémoire vivante, vécue.

 

  • Prix Louis Marcorelles, Mention Spéciale du Jury, Festival Cinéma du Réel, Paris, France, 1993
  • Prix Spécial du Jury, Festival de Lorquin, France, 1993
  • 1er Prix, Festival International du Film de Figueira da Foz, Portugal, 1993
  • Silver Hugo Awards, Social & Political Category, Festival Int du Film de Chicago, USA, 1993
  • 1er Prix « Traces de Vie », Clermont-Ferrand, France, 1993
  • sortie salles Documentaire sur Grand Ecran, 1994

 

image Agnès Godard, son Stéphane Thiébaut, mixage Jean Pierre Laforce

 

copie de travail sur Steenbeck filmé en Hi 8 aout 1992 :

1 https://vimeo.com/266082709/

2 https://vimeo.com/266082749/

3 https://vimeo.com/266082820/

4 https://vimeo.com/266082872/

 

le film dans sa version de 1993

1 https://vimeo.com/293155705/

2 https://vimeo.com/293159665/

 

version Arte diffusée sur « Grand Format » MÉMOIRES D’ASILE https://vimeo.com/264927195/

 

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